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samedi, 04 février 2017 20:08

12/ Hommage aux 12 Sinagots morts en Champagne

La seconde bataille de Champagne oppose, du 25 septembre 1915 au 9 octobre 1915, les troupes françaises à l'armée allemande en Champagne. Le principe est de lancer une offensive massive dans un secteur limité pour obtenir la rupture et assurer une exploitation profonde sur les arrières de l'armée allemande et forcer le repli de toute la partie ouest de son dispositif. C'est la raison pour laquelle chaque armée est renforcée par un corps de cavalerie. Cette attaque est coordonnée avec une offensive commune franco-britannique en Artois qui sert de point de fixation aux Allemands.

Malgré la prise de la première ligne allemande au prix d'un nombre de tués vertigineux, les forces françaises butteront sur la 2° ligne allemande. Le 1er octobre, le général Pétain fait suspendre les combats en raison des pertes trop importantes et d'une consommation de munitions insoutenable.

Pour en savoir plus sur le déroulement de ces journées on consultera l'extrait du livre édité par les Archives du Morbihan et les pages suivantes :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Champagne_(1915)

http://centenaire.org/fr/espace-scientifique/pays-belligerants/25-septembre-1915-les-offensives-de-champagne-et-dartois

Ces quelques photos d'archives permettent de se rendre compte du drame qui s'est joué en ce mois de septembre 1915 :

 Champagne Tranchée de 1ère ligne en Champagne 1915

La mort des soldats n’est jamais très belle;

Des croix marquent l’endroit

Des croix de bois là où ils sont tombés,

Plantées sur leur visage,

Les soldats piquent du nez, toussent et gigotent

Le monde autour d’eux hurle rouge et noir ;

Les soldats suffoquent dans un fossé,

Ils étouffent pendant toute l’attaque.

Ernest HEMINGWAY, Poèmes de guerre. Éditions Gallimard, La Pléiade  I.  p.515

 

BATAILLE de Champagne

Dans cet enfer de combats et de bombardements 12 soldats natifs ou domiciliés à Séné périrent, qui étaient-ils ?

DANET Ange Joseph Marie au 3° RIC "Tué à l'ennemi" le 10/09/1915 à Ville sur Tourbe.

 

Journée du 25 septembre :

  CORBEL Joachim au 116° RI de Vannes "Tué à l'ennemi" à Tahure.

  LE FRANC Aubin Ange, au 85° Régiment d'Infanterie "Suite de ses blessures" à Tahure.

  LE BOURHIS Vincent au 9° régiment de Zouaves"Tué à l'ennemi" à Ripont.

         Soldat du 52° régiment d'Infanterie Coloniale

         CADERO Henri Louis Marie "Tué à l'ennemi" à Souain.

         PIERRE Pierre Marie au 52° "Tué à l'ennemi" à Souain.

         RICHARD Michel Jean Marie Ferdiand "Tué à l'ennemi" à Souain.

  TAQUET Jean Marie du 53° Régiment d'Infanterie Coloniale "Tué à l'ennemi" à Souain.

 

LAUDRIN Jean Marie du 3° régiment d'Artillerie à pied, "Tué à l'ennemi" le 5/10/1915 sur le chemin de Souain à Perthes.

MALRY Arsène du 62° régiment d'Infanterie, "Tué à l'ennemi" à Tahure le 7/10/1915.

GUHUR Pierre Marie - 16/05/1886 - 7/10/1915 - Ambulance 12 Vitry Le François.

JOUAN Jean Marie - 65°RI - Bois du Trapèze - blessé autour du 8-10 octobre et décès 29/10/15.

 

 

DANET Ange Joseph Marie nait à Cadouarn dans une famille de pêcheurs le 11/01/1882. Comme l'indique le dénombrement de 1906, sa mère est veuve et élève 3 enfants.

Danat Ange Joseph 1906

A l'âge de la conscription, il effectue son service militaire de 2 ans comme l'indique sa fiche de matricule.

DANET service militaire

Placé "en congé illimité en novembre 1905" il est pourtant mobilisé et intègre son corps le 24 décembre 1914 au 3° régiment d'Infanterie Coloniale. Il décède au combat le 10 septembre 1915 à Ville sur Tourbe.

DANET ANGE ville sur tourbe

L'historique nous décrit ces jours de septembre 1915 :

" Le 15 août, il prend les tranchées de Ville-sur-Tourbe. Les 2e et 3e bataillons sont en secteur depuis le 12 septembre. Le régiment se prépare pour la grande offensive du 25 septembre."

DANET guerre

Ange Joseph Marie DANET avait contracté mariage en Arzon le 16/09/1910 avec Marie Joséphine DELIN.

Ceci explique que son nom n'apparait pas au dénombrement de 1911. Domicilié en Arzon, son décès est retranscrit dans cette commune où son nom figure au monument aux morts, comme il figure au monument aux morts de Séné sa commune de naissance .

monument arzon danet 

Son frère cadet Auguste Marie né le 4/10/1884 sera également mobilisé en 1915 mais échappera au sort de son fère pour déceder à Damgam en 1963.

 

CORBEL Joachim Marie au 116° RI de Vannes "Tué à l'ennemi" le 25/09/1915 à Tahure.

Lire la page consacré aux "5 oubliés" de Séné.

http://senegolfe.fr/guerre-14-18/item/324-les-oublies-du-monument-aux-morts.html

 

LE FRANC Aubin Ange est né au bourg de Séné le 10/01/1880. Il est le 2° garçon des époux Le Franc Pierre Joseph et Le Roux Olive.

Le Franc Aubin Ange Extrait

Le père charpentier de métier décède en 1904 laissant sa femme veuve comme l'indique les registres de l'état civil et le dénombrement de 1911.

LE FRANC Aubin Ange famille

A l'âge d'accomplir sa conscription Aubin s'engage pour 5 ans dans l'armée comme l'indique sa fiche de matricule.

Le Franc engagé 5 ans

Un temps couvreur à l'île de Groix, Aubin Ange épouse Marie Clotilde Le Normand le 8/07/1911 et se domicilie à Vannes au 20 rue de Séné (l'actuelle rue Montseigneur Tréhou) où il exerce la profession de maçon, comme l'indique sa fiche de matricule.

Le Franc Localité

A la mobilisation, il est affecté au 85° Régiment d'Infanterie. Ces états de service nous indique qu'il est mort des suites de ses blessures sur le champ de bataille lors de l'attaque de Tahure le 25 septembre 1915.

Le Franc Campagne Allemagne

Sa mère put se consoler de garder son 2° gars, l'aîné né le 28/09/1864 qui se résolut à se marier le 8/04/1918 à Vannes également. 

 

LE BOURHIS Vincent au 9° régiment de Zouaves"Tué à l'ennemi" le 25/09/1915 à Ripont.

Vincent Marie Henri Le Bourhis naît à Gressignan le 31/08/1887. Son père Aimable Joseph Marie natif du Hézo, de l'autre rive de la rivière de St-Léonard, est paludier à Séné depuis son mariage avec Jeanne Marie Richard de Séné.

1887 SENE Le Bourhis Extrait

Lors de sa conscription en 1908; le jeune Vincent sera exempté à cause de l'asthme dont il souffre comme l'indique sa fiche de matricule, asthme sans doute lié à l'humidité du travail dans les marais.... Comme son père, il est devenu paludier et vit près du Pont Lisse et du marais de Languersac.

Le Bourhis exempté paludier languemat

Le dénombrement de 1906 donne la composition de la famille Le Bourhis établie à Séné.

Elle emploie un jeune bergère âgée de 7 ans!

LE BOURHIS 1906 famille

Il quitte Séné où il a connue sa future femme, Marie Amandine LE FLOCH, plus âgée de 7 ans, qui le rejoint à Laboissière département de l'Oise ou le jeune couple contracte mariage le 16/08/1913. Marie Amandine LE FLOCH, dont la famille, pêcheurs, réside à Bellevue, comme l'indique le dénombrement de 1911, reviendra à Séné après la mort de son époux où elle décèdera en 1954. Pour cette raison, Le Bourhis sera porté sur le monument au mort de Séné.

LE BOURHIS beau père LE FLOCH.jpg

D'abord incorporé au régiment d'infanterie de Vannes, le soldat Le Bourhis est affecté au 1er Régiment de Zouaves dont la caserne est à Saint-Denis.

Le Bourhis St Denis zouaves

Vincent Marie Henri LE BOURHIS est "tué à l'ennemi" à Ripont département de la Marne le 27 septembre 1915. Il est âgé de 28 ans.

Son corps a été transféré dans la nécropole de de Snuippes tombe n° 3606. Son nom est égalment inscrit au monument aux mort de Laboissière dans l'Oise.

LE BOURHIS suippes   LE BOURHIS tombe

 

 

CADERO, PIERRE et RICHARD, sont tous les 3 Sinagots, tous les 3 du 52°Régiment d'Infanterie Coloniale et tous les 3 tués ce 25 septembre 1915 :

Que nou sdit l'historique du 52°RIC ?  Le 52e R.I.C. attaqua en Champagne. Voici comment le capitaine Diverres narra cette attaque, la première du régiment :

« Le 21 septembre, nos parallèles n’étaient pas à plus de 100 mètres des tranchées ennemies et, bien que nos places d’armes ne fussent pas entièrement achevées, nous nous trouvions cependant dans de bonnes conditions pour entamer l’offensive.

« Comme régiment de choc, le 52e R.I.C. ne laissait rien à désirer. Il avait été aguerri par plus de six

mois d’exercices, d’entraînement, par des périodes d’occupation de tranchées et par des travaux

exécutés de jour et de nuit, à proximité de l’ennemi, sous un feu violent d’artillerie et de mitrailleuses.

« Le moral des hommes était excellent, la confiance très grande, car nul n’ignorait que cette fois, une puissante artillerie appuierait le mouvement en avant et que les munitions ne feraient pas défaut. L’état sanitaire était également satisfaisant. Bien qu’un peu amaigris par les veilles et les travaux de dernier mois, nos soldats n’en étaient pas moins vigoureux, alertes, décidés et capables, en un mot, de supporter les fatigues et les vicissitudes d’une marche en avant de longue durée. Ils l’ont amplement prouvé dans la formidable bataille qui suivit.

« L’artillerie entama l’action le 22 septembre ; son tir, extrêmement violent, continua les 22 et 25 septembre et atteignit sa plus grande intensité dans la nuit du 24 au 25. des bois où le régiment était bivouaqué, on apercevait quelques points d’arrivée des projectiles d’artillerie lourde et les

bouleversements qu’ils semblaient produire dans les lignes adverses, augmentant encore la confiance de tous dans le succès.

« L’artillerie allemande répondait sans toutefois que son feu égalât la puissance du nôtre. Au cours de la préparation d’artillerie, les dernières mesures furent prises pour la marche en avant.

« Dans l’après-midi du 24, l’ordre du jour du généralissime fut lu à la troupe et chacun se prépara à

faire bravement son devoir. L’Ordre d’attaque de la division fut communiqué dans la soirée : le régiment devait faire partie des troisième et quatrième vagues, il avait pour objectif, les ouvrages de Presbourg et de Wagram, et ces ouvrages enlevés, ils devaient continuer à progresser aussi loin que possible. La route de Souain à Somme-Py limitait à gauche le secteur d’attaque de la division. « A minuit, les bataillons quittèrent leurs bivouacs pour gagner les emplacements d’attente situés tout prés des parallèles de départ. Ce mouvement, exécuté par nuit noire, dans des parallèles et des boyaux enchevêtrés , suivi par tous les éléments d’une division, s’accomplit avec ordre. A 3 heures du matin, les bataillons étaient à pied d’oeuvre et recevaient un complément de munitions (2 grenades par homme).

« Vers 6 heures, l’heure de l’attaque fut communiquée à la troupe. On eut bien soin d’expliquer aux

hommes que l’artillerie cesserait son tir à 9 heures ; que la première vague quitterait la parallèle de

départ à 9 h 10 ; que la deuxième vague la remplacerait dans la parallèle de départ et déboucherait

quand la première aurait gagné une distance de 50 mètres ; que les autres vagues procèderaient de

même ; que le tir d’artillerie reprendrait alors, non sur les premières tranchées ennemies, mais sur celles plus en arrière pour se continuer suivant notre avance.

« Jusqu’à 9 heures, l’artillerie française fut seule en action. A 9 h 10, la première vague bondit hors de la parallèle de départ et, entre 9 h 15 et 9 h 20, ce fut le tour des troisième et quatrième vagues dont le 52e faisait partie. « Mais entre le moment où cessa le tir de notre artillerie et celui où déboucha la première vague, l’ennemi s’était ressaisi. Il déclencha un formidable barrage entre ses lignes et les nôtres ; ce barrage ne réussit pas à arrêter la marche de nos vagues, mais, le régiment, sur une distance de moins de 200 mètres, laissa le quart de son effectif.

« La première parallèle allemande était faiblement occupée, il n’en était pas de même des autres, où l’on se heurta à la résistance opiniâtre de certains groupes disséminés dans des îlots de résistance soigneusement aménagés. L’ordre était de ne pas entrer dans les tranchées, mais de progresser par les terre-pleins pour ne pas ralentir l’élan, la marche en avant continua. Les vagues se reformaient d’elles mêmes, après le franchissement des obstacles, et les ouvrages de Presbourg et de Wagram furent abordés et enlevés après un rude combat de tranchée où la baïonnette joua le plus grand rôle. Peu ou pas de prisonniers : l’acharnement était trop grand de part et d’autre.

« AU-DELA des ouvrages de Presbourg et de Wagram, le terrain était à peu prés dépourvus de travaux

de défense et l’on pût s’avancer jusqu’aux dernières crêtes bordant la Py. « Mais des troupes d’attaque, il ne restait qu’une mince ligne formée de groupes d’hommes de tous les régiments, encore animés d’une belle ardeur offensive. Certains éléments, retardés par la résistance qu’ils avaient rencontrée, rejoignaient, et l’on pouvait espérer l’arrivée prochaine des réserves.

L’enthousiasme était grand malgré la fatigue et les pertes. Pour tous, la percée était un fait accompli.

Plus de 6 kilomètres avaient été franchis, 11 lignes de tranchées enlevées, dont quelques unes renforcées de réseaux encore intacts, et deux ouvrages puissamment organisés avaient été enlevés de haute lutte. Nous dûmes cependant nous arrêter, notre barrage roulant, fixé à la dernière crête de la Py, s’opposait à toute avance.

« Tout fut mis en oeuvre pour faire allonger le tir. Des agents de liaison furent envoyés vers l’arrière,

mais il est probable qu’ils ne purent remplir leur mission. Une pluie torrentielle qui tombait depuis 10

heures du matin empêchait le vol des avions et aucune liaison téléphonique n’avait pu être organisée, le personnel étant dispersé ou hors de combat. « Néanmoins, vers midi, le lieutenant-colonel Petitdemange fit savoir que l’artillerie allait allonger son tir. Notre barrage ayant été reporté plus loin, la première ligne se porta en avant. Il était trop tard. Après avoir progressé de quelques pas, la ligne était clouée sur place par le feu terrible de mitrailleuses partant d’une tranchée bordant la crête et des boqueteaux environnants. Ce feu de mitrailleuses était appuyé par un tir d’artillerie très bien réglé qui augmentait d’intensité et forma vite un obstacle infranchissable dans le secteur d’attaque de la division. »

Les jours suivants furent employés à l’organisation du terrain conquis. Le régiment fut relevé le 30 septembre et il cantonna jusqu’au 3 octobre au bivouac O (bois de Bussy).

La bataille de Champagne lui avait coûté : Officiers tués, 9 ; blessés, 22. Troupe : tués, 144 ; blessés, 665 ; disparus, 188. A la suite de ce combat, le régiment fut cité à l’Ordre de l’Armée.

 

CADERO Henri Louis Marie du 52° Régiment d'Infanterie "Tué à l'ennemi" le 25/09/1915 à Souain.

Henri CADERO Henri nait au village du Ranquin le 21/01/1879.

CADERO Henri Extrait

 

Sa fiche de matricule nous apprend qu'il sera un temps marin car il effectuera sa conscription comme matelot.

Il est renvoyé à Canivar’ch le 3/01/1903. De retour, il se marie le 11 janvier 1904 avec Marie Vincente Mathurine DANET. Il fonde une famille qui apparait au dénombrmeent de 1911 et compte trois enfants : Suzanne 1904, Anne Marie 1907, Henri Célestin 1909.

 

CADERO Henri Louis famille 

Il est tué à l'ennemi ce 25 septembre 1915 à Souain. 

 

PIERRE Pierre Marie au 52° d'Infanterie Coloniale "Tué à l'ennemi" le 25/09/1915 à Souain.

Pierre Marie PIERRE nait le 27/11/1881 à Langle, village de Séné sur la presqu'île dans une famille de pêcheurs comme l'indique le dénombrement de 1911.

PIERRE Pierre Marie parents

Le décombrement de 1906 renseigne plus sur la famille composée de 2 frères et deux soeurs.

Pierre Pierre Marie 1906b

Sa fiche de matricule ne renseinge pas beaucoup.Soldat de 2° classe au 52° Régiment d'Infanterie Coloniale, il meurt sur le champ de bataille à Souain "tué à l'ennemi". Son extrait d'acte de décès nous dit "nous nous sommes trransporté auprès de la personne décédé et assuré de la réalité du décès...André Lavigne, Lieutenant au 52° Rgt, Lucien Nicolo, sergent..Jean GOULIANUE, Sergent. Ce décès sera attesté par un avis ministériel en date du 28 octobre 1929.

PIERRE Pierre Marie juge

 

Son frère cadet Vincent Marie né le 7/10/1883 sera également mobilisé et reviendra de la guerre. Il s'était marié en 1908 et décèdera en Arradon en 1949.

Sa fiche de matricule montre qu'il fut plus chanceux que son frère ainé mort pour la France à l'âge de 34 ans.

Pierre Vincent service

 

RICHARD Michel Jean Marie Ferdiand du 52° Régiment d'Infanterie Coloniale "Tué à l'ennemi" le 25/09/1915 à Souain.

Michel Jean Marie Ferdiand RICHARD nait à Michote le 13/03/1884. Son père est paludier à Séné et sa mère "ménagère" c'est à dire mère au foyer.

A Séné beaucoup de jeune garçon seront tenté par les métiers de la mer. La fiche d'Inscrit Martime de Richard nous indique qu'à l'âge de 17 ans il est novice à bord du Saint Germain.

Richard Mousse

Sa fiche de matricule nous indqiue qu'à l'âge de 20 ans il effectue son service militaire du 21/09/1904 au 21/01/1908.

Richard Service

Il revient à Séné et épouse Aimée Marie LACROIX, cultivatrice à Michotte le 20/04/1909, fille de paludier à Michot. En 1911, comme l'indique le dénombrement, il est père d'une petite Fernande.

RICHARD Michot

Pour palier le manque de soldats de l'armée de terre, il quitte son poste à bord de l'Arlette pour rejoindre les drapeaux. Il est affecté au 2° Régiment d'Infanterie Coloniale de Brest puis au 52° RIC.

Richard vers 52RIC

Il arrive dans ce corps le 22/01/1915 et il décède le 25/09/1915 à Souain. à l'âge de 31 ans. Son est enterré dans la Nécropole Nationale de La Crouée Tombe n°6970.

 

Laudrin la crouée  RICHARD Tombe

 

TAQUET Jean Marie du 53° Régiment d'Infanterie Coloniale "Tué à l'ennemi" le 25/09/1915 à à Souain.

TAQUET JeanMarie Extrait

Jean Marie Vincent Mathurin TAQUET nait à Séné le 26/09/1884 quartier Saint Léonard. Son père est cantonnier et sera muté à THEIX en 1904…Sa mère Marie Perrine Jehanno est ménagère. Taquet ne résidera pas longtemps à Séné. Il se marie à Vannes le 12/09/1908 avec Eugénie Marie PRODO. Il bénéficie d'un report incorporation jusqu'au 8/08/1916. Il déclare sur sa fiche de matricule la profession de domestique. On peut suivre des domiciliatiosn successives qui ne repassent pas par la Bretagne.

TAQUET domiciles

Il sera domestique d’abord à Vannes puis St-Nazaire et Paris. Toutefois, il effectue sa conscription au 116°Régiment d’infanterie de Vannes. Sa fiche "mémoire des Hommes" nous indique son décès au sein du 53° RIC, à Souain le 25/09/1915. L'historique de ce régiment nous donne quelques précisions sur cette journée tragique pour les soldats français :

"Le 53e colonial prend les tranchées de premières lignes jusqu'au 27 août, puis, du 2 au 7 septembre, du 12 au 16 septembre, du 20 au 23 septembre, en avant et à l’est de Souain, menant à bonne fin et jusqu'à la veille de l'attaque, les travaux préparatoires de l'offensive qui va se déclencher.

Le 25 septembre 1915, le 53e colonial, sous les ordres du lieutenant-colonel Richard, a pour mission d'enlever la première position ennemie constituée par trois lignes de tranchées, sur un front d'environ 500 mètres et dans une zone qui, au départ, se trouve située entre Souain et le bois Sabot. Objectif de profondeur non limité.

Dispositif: deux bataillons d'assaut, formés chacun sur une ligne et dans l'ordre:

1er bataillon (commandant Le Braze);

2e bataillon (commandant Dumas) ;

Le Lieutenant-Colonel marche avec le 2e bataillon ;

Le 3e bataillon (commandant Lagrange) est en renfort de brigade, à la disposition du colonel Peltier, commandant la 20e brigade.

A l'heure prescrite, 9 h. 15, les deux bataillons d'assaut sortent de la parallèle de la tranchée Mulhouse, sous un tir de barrage ennemi qui s'est déclenché peu avant l'attaque. Avec une correction parfaite et sous l'énergique impulsion de leurs chefs, les deux premières lignes ennemies sont franchies à l'allure du pas de charge et en partie nettoyées. Continuant leur marche en avant et malgré les pertes très sensibles déjà subies, les deux bataillons attaquent la troisième tranchée qu'ils dépassent et progressent sans arrêt jusqu'à la deuxième position ennemie, la gauche à hauteur de la ferme Navarin. Les défenses accessoires de cette position non entamées par notre préparation arrêtent leur marche ; les deux bataillons prennent position en terrain découvert, en dispositif échelonné. Les deux bataillons ont parcouru plus de 4 kilomètres en une heure. Vers 10 h. 15, le colonel Peltier donne l'ordre au commandant Lagrange de se disposer à sortir des tranchées. Le bataillon, groupé dans plusieurs abris (place de l'Opéra) et tranchées adjacentes, se place dans la parallèle, non sans d'énormes difficultés que cause la présence de nombreux tués et blessés dans les boyaux et tranchées. Il sort, vers 10 h. 40, dans la formation en ligne de tirailleurs et toujours sous le barrage ennemi. Les mitrailleuses ennemies se sont révélées derrière les bataillons d'assaut — en particulier au bois Sabot — et accueillent le 3e bataillon. Celui-ci franchit les deux premières tranchées, y laisse des fractions de nettoyage et progresse jusqu'à la troisième.

Aucune trace des deux premiers bataillons n'apparaît. Une patrouille est envoyée pour reconnaître leur position et ainsi le 3e bataillon rejoint le régiment vers midi 30. II s'établit en soutien, en terrain découvert, mais toute liaison du régiment avec l'arrière a disparu et ce n'est que vers 14 heures que le Chef de corps apprend la mise hors de combat du Colonel commandant la brigade et du Général commandant la division. Le lieutenant-colonel Jung, commandant le 42e colonial, à notre droite, prend le commandement de la brigade et donne l'ordre de s'organiser dans les tranchées et boyaux ennemis situés en deçà de la deuxième position.

Aussi bien, des feux de mousqueterie et de mitrailleuses commencent à partir de la position ennemie.

C'est dans cette position que le régiment se maintient pendant les journées des 26, 27, 28, 29 septembre, sous un bombardement violent, pendant que notre artillerie, qui s'est approchée, prépare et accompagne les assauts, maintes fois répétés, contre la deuxième position par les tirailleurs marocains et trois bataillons de chasseurs."

 

 TAQUET 25 SEPTEMBRE.jpg

 

 

LAUDRIN Jean Marie du 3° régiment d'Artillerie à pied, "Tué à l'ennemi" le 5/10/1915 sur le chemin de Souain à Perthes.

Jean Marie Laudrin est né le 20/09/1892 au village de Kerleguen à Séné. Le dénombrement de 1911 nous apprend que ses parents sont propriétaires exploitants agricole et que ils emploient un jeune berger âgé de 11 ans.

LAUDRIN 1911

Sa fiche de matricule semble absente du site des Archives Départementales. Sa fiche extraite du site "Mémoire des Hommes" nous indique qu'il était canonnier au 3° régiment d'Artillerie à Pied et qu'il fut "tué à l'ennemi" le 5 octobre 1915 à 700 m du chemin de Souain à Perthes. L'acte de décès sur le registre d'état civil de Séné donne plus de détails :

L'an mil neuf cent quinze, le cinq octobre à vingt heures étant dans la clairière au sud du grand bois des Bouleaux, situé à quatre cents mètres au N. du chemin de St-Ouain à Perthes, départ ..de la Meude, à 3.300 mètres environ de St Ouain. Acte de décès de Laudrin Jean Marie soldat de 2° classe né à Séné Morbihan le vingt septembre 1892 domicilié en dernier lieu à Séné, canton de Vannes est, Morbihan, mort pour la France à l'emplacement ci-dessus défini, le 5 octobre mil neuf cent quinze à quinze heures cinquante, célibataire, .....

Dressé par nous Blot Paul, capitaine commandant la 53° Batterie du 3° Régimentd d'Artillerie à pied, Officier d'état civil, su rla déclaration de Joussard René, sous lieutenant à la dite batterie et de barry Alfred, maréchal des logis, à la dite batterie, témoins qui ont signé avec nous après lecture, vu par nous Majeur Lousi, médecin chef.

1915 Champagne bois bouleaux

Jean Marie LAUDRIN n'avait que 23 ans. Sa tombe se trouve à la Nécropole Nationale 'LA CROUEE" à lemplacement n°6594.

LAUDRIN la Crouée Nécropole    LAUDRIN tombe

 

MALRY Arsène du 88° Régiment Territorial d'Infanterie, "Tué à l'ennemi" à Tahure le 7/10/1915.

Arsène Louis Marie MALRY nait au lieu-dit de Grand Conleau sur la commune de Vannes le 18/04/1882. Son père est agriculteur et sa mère ménagère. Il effectue sa conscription comme matelot de 3° classe du 1/10/1902 au 1/10/1903. De retour, il se marie le 25/09/1906 à Séné avec Marie Vincente MORIO, issue d'une famille de cultivateurs de 9 enfants installée à St-Léonard en Séné.

Le dénombrement de 1911 nous situe le jeune couple en Séné avec au foyer leur bébé Marguerite née cette année là.

Malry Arsène famille

Sa fiche militaire nous indique que le 31/07/1915 il incorpore le 88° Régiment Territorial d'Infanterie qui va être amené en Champagne. A l'âge de 33 ans, Arsène Louis Marie MALRY décède 'Tué à l'ennemi" lors de l'attaque de Tahure. L'état civil de Séné a bien retranscrit son décès avec la mention "Mort pour la France".

MALRY guerre

 

GUHUR Pierre Marie 16/05/1886 - 7/10/1915

Le patronyme de GUHUR ne sonne pas très "Sinaot". Pourtant Pierre Marie GUHUR nait à Séné au village de la Ville du Bois (identifié comme étant La Villeneuve) comme l'indique son extrait de naissance, d'un père Laboureur et d'une mère cultivatrice.

GUHUR Pierre Marie EXTRAIT

A 20 ans lors du dénombrement de 1906 la famille n'apparait plus sur Séné. la fiche de matricule nous indique que Pierre Marie est maneouvre à Vannes.

GUHUR adresses

Plus tard il quitte le département. On le suit sur Cherbourg, Granville puis à nouveau à Vannes Bohalgo chez ses paretns sans doute. Puis à Saint-Nazaire et à nouveau à Vannes en avril 1913.

Ces origines sinagotes et sa résidence à vannes lui font incorporer le 116°RI à la mobilisation. Comme sont régiment il est amené au front de Champagne pour l'offensive. Il est blessé sur le front ce qui lui vaut d'être évacué par l'ambulance 12/4 et conduit à l'arrière du front dans un hopital de Vitry Le Francois, ville transformé en "hôpital" géant.

il y décède le 7 octobre à l'âge de 31 ans. Il fera l'objet d'une citation et son corps est enterré dans la nécropole nationale de Vitry Le François tombe 1444.

GUHUR citation  GUHUR vitry

 

JOUAN Jean Marie  11/11/1892 - 29/10/1915 - 65°RI - 29/10/15.

 

JOUAN Jean Marie est né le 11/11/1892 à Moustérian, ses parents sont alors cultivateurs sur leur propre exploitation comme le souligne l'agent du dénombrement.

JOUAN Extrait

En 1911, la famille compte 3 garçons et accueille une jeune bergère.

JOUAN famille 1911

La fiche "Mémoire des Hommes" nous indique son décès de suites de blessures de guerre en date du 29/10/1915 à Vichy Hopital temporaire n°42 et son affectation au 65°RI. Où et comment at-il été blessé ?

Qu'ils soient enligne sur la BnF Gallica ou sur le site tableaudhonneur.free.fr/, internet recèle de version numérisées des historiques des régiment rédigés dans les années 20-30 après la guerre. Celui du 116°RI nous relate les journées deseptembre et d'octobre 1915 :

" En juillet 1915, le 65ème relevé par les Anglais, est dirigé vers la Champagne après un repos de quelques semaines à Crèvecoeur. Au lieu des paysages verdoyants de la Somme, avec ses cultures et ses moulins à vent, c'est le paysage désolé de la Champagne Pouilleuse, avec ses landes incultes, ses routes poudreuses et ses interminables bois de sapins rabougris. Le régiment occupe d'abord le secteur de Mesnil-les-Hurlus, qu'il organise en vue de l'attaque de la IIe armée. Secteur pénible où un adversaire prévenu gêne les travaux de tous les tirs de ses canons et de ses minenwerfer. Puis, le 25 septembre, il bondit avec une admirable fougue à l'attaque des positions allemandes. Derrière les premières vagues des bataillons d'attaque (bataillon Godat à droite, bataillon Pons à gauche) marche le colonel Desgrées du Loû, tenant dans ses mains le drapeau du régiment. L'élan de la troupe est splendide, mais les mitrailleuses ennemies font rage, décimant les compagnies, dont certaines sont en quelques minutes réduites à quelques hommes. Le colonel tombe, mortellement atteint : belle fin de soldat, frappé en pleine action à la tête de son unité.

JOUAN Trapeze

Pendant le mois d'octobre, sous les ordres du lieutenant-colonel de Vial, le 65ème attaque d'importantes positions ennemies. Le Trapèze (10 octobre) et la Courtine (24 octobre) sont enlevés de haute lutte, et de nombreux prisonniers sont capturés.

Relevé le 4 novembre, le régiment, après un repos d'un mois près de Vitry-le-Francois, prend le secteur de Tahure, qu'il lui faut organiser en plein hiver, sous des bombardements fréquents et violents."

 

Jean Marie JOUAN a sans doute été blessé au cours de ces combats, lors de la sanglante journée du 25 septembre ou plus tard sur les combats au bois du Trapèze. Il est évacué du front par la chaîne de soins pour gagner l'hopital temporaire n°42 à Vichy où décède à l'âge de 23 ans, célibataire.

Son corps est ramené à Séné où il est inhumé le 4/10/1915 comme nous l'indique le registre de la paroisse.

JOUAN inhumation