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mardi, 28 février 2017 09:30

ALLANO tombe lors du premier assaut aux Eparges.

La Bataille des Éparges, ou bataille de Combres pour les Allemands, est une série de combats pour la maîtrise de la crête des Éparges opposant la 12e division d'infanterie de la 1re Armée française à la 33e division d'infanterie allemande du 17 février au 5 avril 1915 au cours de la Première Guerre mondiale.

Allano Eparges Carte

Les combats aux Eparges se sont déroulés dans des conditions extrêmement difficiles sous la pluie, la neige, dans la boue. L'infanterie des deux camps a dû rester pendant de longues semaines sous les coups de l'artillerie. L'armée française tente au cours de plusieurs assauts de conquérir la crête, après des pertes très lourdes des deux côtés, les Français arrivent à prendre pied sur la crête sans pouvoir en déloger totalement les Allemands.(Source Wiki-pedia)

Le 17 février 1915, le combat pour la prise de la crête des Éparges débute par l'explosion simultanée de quatre mines sous les lignes allemandes, suivi d'un violent bombardement d'une heure. À 15 heures, le 2e bataillon du 106e régiment d'infanterie soutenu par un autre bataillon du même régiment et flanqué à gauche de deux bataillons du 132e régiment d'infanterie part à l'assaut de la crête et la conquiert. Durant la nuit, l'artillerie allemande bombarde régulièrement les positions françaises. L'intensité du bombardement s'accroît jusqu'à la contre-attaque allemande déclenchée à 8 heures le 18 février qui repousse les troupes françaises sur leur ligne de départ.

L'historique du 106° RI publié en 1920 commente ainsi la journée du 20 février.

"C'est qu'en effet le commandement, bien décidé à compléter son demi-succès du 18, préparait une nouvelle attaque ou plutôt une nouvelle contre-attaque. Le 20 février au matin des troupes fraîches : un bataillon du 106e (à droite), un bataillon du 67e (au centre), et un bataillon du 132e (à gauche), après une très rapide préparation d'artillerie, s'élançaient sur les tranchées allemandes et s'en emparaient brillamment. Au centre, le 67e dépassait même la fameuse crête et dévalait sur les pentes qui descendent vers Combres. Malheureusement les Allemands qui, pendant la nuit, avaient massé, dans cette région des forces importantes, se lancèrent aussitôt à la contre-attaque et rejetèrent nos troupes sur leurs positions de départ. Seul le bataillon du 132e put se maintenir, pendant quelques heures, dans un petit bois qu'il avait réussi à conquérir. Des deux côtés l'artillerie entra alors en action et, jusqu'à la tombée de la nuit, arrosa copieusement les fantassins, qui organisaient les  positions qu'ils occupaient. En somme, au cours de ces rudes journées : 17, 18, 19 et 20 février, malgré des prodiges de valeur, nos troupes n'avaient pu s'emparer de leur objectif : la crête des Eparges et, une fois de plus, le sang de l'infanterie avait abondamment coulé."

 

Au cours de cette première attaque de la crête des Eparges, il y en aura une autre en mars, Honoré Louis Marie ALLANO, natif de Séné, soldat de 2° classe au 106° RI, est blessé. Evacué il décède le 21/02/1915 dans un hôpital de Verdun.

ALLANO Honoré Extrait

Son extrait de naissance nous indique qu'il est né le 28/07/1893 et que ses parents tiennent une boucherie au bourg de Séné. Enfant, Honoré a du fréquenter l'école  toute proche. Au dénombrement de 1906, on le retrouve à 13 ans déjà en âge de travailler, comme berger à Kernipitur chez les Laurent, famille d'agriculteurs. Ce couple avec 5 enfants a besoin de main d'oeuvre et emploie également un domestique de ferme.

ALLANO Honoré 1906

Au dénombrement de 1911 il ne travaille plus chez les Laurent. Sa fiche de matricule nous indique qu'il est agriculteur et établi à Séné et que ses parents sont désormais commerçants près du manoir de Trussac à Vannes. A son décès après la guerre, étant célibataire, on retiendra l'adresse de ses parents pour inscrire cet enfant de Séné au monument aux morts de Vannes.

ALLANO Honoré SENE