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lundi, 15 avril 2024 16:40

La renaissance du Jean & Jeanne

Jean et Jeanne 2

Jean et Jeanne est la réplique d'un sinagot ou sinago, construit par le chantier du Guip en 1990 sur les plans d'un bateau de 1905. L'un des plus récents sinagos construits est issu d'un modèle plus ancien que les autres. Plus petit aussi, il se reconnaît immédiatement à ses vergues horizontales, alors que sur les autres sinagos elles sont nettement apiquées. Cependant, Jean et Jeanne peut aussi être gréé avec des vergues apiquées, qui lui donnent de meilleures performances. Il appartient à l'association "Un Sinago pour Séné". Il participe à toutes les fêtes et manifestations locales. On le reconnait grâce à son liseret blanc.  Son port d'attache actuel est le Séné dans le Morbihan. Son immatriculation est : VA 760187, VA pour le quartier maritime de Vannes. 

Caractéristique : JEAN ET JEANNE, chaloupe non pontée (Sinago)

Gréement : les 2 mâts en 1 seule partie ; voiles au tiers à vergues presque horizontales sur les 2 mâts : la voile d'avant est la misaine, celle du grand mât, le taillevent. Pas de bout-dehors.

Matériaux : Coque en bois ; mâts en bois.
Date et lieu de lancement : 1990 au chantier du Guip de l'île aux Moines, dans le golfe du Morbihan.
Autres noms : aucun
Utilisation initiale : voilier de plaisance, réplique d'un bateau de pêche du début du vingtième siècle
Dernière nationalité connue : française
Dernier port d'attache connu : Séné
Dernière utilisation connue : voilier de promenade.
Signification du nom : Jean et Jeanne : 

Longueur hors-tout : 8,1 m
Longueur de la coque : 8,1 m
Longueur à la flottaison : m
Largeur maximale : 2,8 m
Tirant d'eau maximal : 1,10 m
Tirant d'air : m
Déplacement : 4 t.
Surface maxi de voilure : 46 m²

État : restauré, régulièrement entretenu.

Avant : étrave inclinée.

Arrière :comme toute les chaloupes, à la différence des canotes qui ont un tableau, il a un arrière norvégien En fait on désigne par "cul pointu" ou plus exacatement en breton "lost hir", la génération d'après où la poupe s'est allongée comme pour lle "Trois Frères" ou le "Mab er Guip".

1988 Fouille jean jeanne

Génèse d'une recontruction :

Cet article reprend le dossier municipal établi sous le mandat de Francis POULIGO dans le but de lancer la recontruction du sinagot Jean & Jeanne.

Jean Jeanne Epave

L'affirmation de l''existence d'un bateau sinagot intermédiaire entre les deux types précédemment mentionnés s'est révélée d'une manière à la fois exceptionnelle par le recoupement de deux sources d'informations défférentes et ce dans le cadre des activités de recherches menées par les "Amis du Sinagot".
En avril 1984, était menée par plusieurs membres de l'association, avec l'aide de M. J.P. Le Couveour, une fouille sur une épave de sinagot indiquée par la tradition orale comme étant celle du Jean & Jeanne, sinagot "ancien" ayant navigué jusqu'à la fin des années quarante; grâce à un enfouissement sur un haut de grève relativement protégé (à Ar Gouaren, près de Montsarac en Séné), plus d'une demi-coque avait pu être conservée pratiquement en l'état, permettant la réalisation d'un relevé précis.
Paralèllement, l'association avait précédemment retrouvé les principaux documents officiels du bateau aux Archives des Afaires Maritimes. La confrontation et le recoupement de l'ensemble des données à permis l'établissement des plans du bateau, mais dans ces seules conditions

Les caractéristiques principales du Jean & Jeanne sont les suivantes:
Longueur : 8.10m
Largeur au maître-bau : 2.83m
Creux : 1.24m
Tirant d'eau cf plan Le Couvéour
Déplacement : cf plan Le Couvéour
Surface de voile : 45.75m²
Coque (quille, membrures, borés) en chêne
Pont, bi-avant en sapin
Gréement (mats, vergues) en sapin

Le Jean & Jeanne a été construit en septembre 1905 au chantier de M. Julien MARTIN, située au lieu-dit Kerdavid en Séné. (cf certificat de construction annexé).
Sa première franchisation, faite à Vannes, est en date du 30 septembre 1905; son numéro d'inscription fut VA52, puis VA19 en 1920 (date de reprise complète des immatriculations de bateaux par le Quartier Maritime de vannes).
Ses propriétaires successifs furent :
Jean GREGAM de 1905 à 1911,
Julien Marie LE FRANC, de Langle de 1911 à 1919
achat réalisé le 25/3/1911 pour 150,00 Frs devant Maître Guibert, notaire à Vannes.
René Marie NOBLANC, de Kérarden, de 1919 à 1948.
Achat réalisé le 13 décembre 1919.
Le bateau était armé à la petite pêche.
Demande d'annulation de soumision de francisation a été faite le 10 mars 1948 par M. Noblanc; constat de dépècement attesté par les douanes le 26 mai de cette meme année. En fait, comme la majorité des sinagots, le bateau a été désarmé et simplement mis à la côte. Il est laissé sur une grève à Moustérian où petiti à peiti la dune va l'enterrer. Il sera redécouvert en 

1947 Noblanc jean Jeanne

Jusqu'à ces dernières années, l'on connaissait deux types de sinagot: celui utilisé jusqu'en 1963 par les pêcheurs, construit entre 1919 et 1943 au chantier Querrien du Bono, près d'Auray, et dont la récupération de quelques exemplaires pour la plaisance entre les années 1960 et 1970 avait pu, en grande partie, prérenniser l'existence avant la création, en 1969, de l'association des "Amis du Sinagot".
Celui existant dans la seconde moitié du XIX siècle, grâce à la parution, dans un numéro de la revue "Le Yacht" de 1889, du plan de l'un de ces bateaux, le "Souvenir", construit en 1883.

Du premier type, trois exemplaires naviguent à ce jour :
-le "Trois frères", sinagot authentique construit en 19473, classé monument historique en 1983 et entièrmeent restauré en 1985/86 au chantier Michelet de Conleau (Vannes) pour le compte de l'association sus-nommée.
le Mab er Guip, et le 'Nicolas Benoit", construits en 1985 et 1980 par le chantier Le Guip à l'Île aux Moines, et copies des "Vainqueur des jaloux" et "Ma Préférée",sinagots de 1933.
Les caractéristiques et performances du second type nous sont aujourd'hui mieux connus grâce à la reconstitution du "Souvenir" faite en 1986 dans le cadre des stages de charpente marine de la FRCM (Fédération Régionale pour la Culture Maritme).

En dépit des différences très marquées entre ces deux séries de bateaux, qui pouvaient laisser supposer à l'existence d'un ou plusieurs modèles intermédiaires, aucun document précis, et plus particulièrment des plans, ne pouvait corroborer ceci; en l'atat, les multiples documents iconographiques pourtant existants (photos et cartes postales du début du siècle) s'avérèraient insuffisants pour déceler et déterminer les caractéristiques essentielles, notamment la forme de coque.
L'évidence de cette existence d'un troisième modèle de sinagot ne s'est en fait révélé que par la recoupement et la confrontation de deux sources d'informations différentes.

1988 11qa composition CA et bureau Copie

Tout au long du projet, l'association dont la première appellation fut "Bateau Ville de Séné", pu compter sur le soutien d'Eric Tabarly qui venait à la fête des Voiles Rouges et naviguait sur le Souvenir avec les jeunes membres de l'assocation "Un Sinagot pour Séné". Le Jean & Jeanne fut mis à l'eau le xx 1990 à l'Île aux Moines. 

Le bateau fut baptisé par le recteur de Séné, le père Chauvin le 12 août 1990, en présence de M. le maire, Marcel Carteau, de Gérard Allanioux, président de l'association "Un Bateau pour Séné" et de la fille aînée de son dernier propriétaire Mme Noblanc épouse Serre. L'association changera ensuite de nom pour  et deviendra "Un Sinagot pour Séné".

1990 12 Jean et Jeanne

1990 12 Un Sinagot pour Sene

1990 08 Bapteme Jean Jeanne 

1992 Jean Jeanne Brest 

En 1992 le Jean et Jeanne participe au festivité nautiques de Brest. Let évènement donne lieu à l'édition d'un pin's.

2004 Jean Jeanne Rosé

Plus curieux, en 2004 , les Vignerons du Mont Ventoux sortent une cuvée de vin rosé illustrée par le Jean et Jeanne.

 

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