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vendredi, 10 avril 2015 16:50

Fermes de Balgan & Kerbiscon

Selon Camille ROLLANDO, [Livre Séné d'Hier et d'Aujourdh'ui], il existait un manoir à Balgan, propriété de la famille Jégou de Séné, puis du vicomte Olivier II de Rohan (en 1316).

Le 22 décembre 1316 : "Guillaume, fils   de Jégou de Séné, donne au vicomte Olivier II de Rohan son manoir de Balgan avec toutes les terres et appartenances, et tout le bois d'environ et d'après  le dit manoir, en la paroisse de Séné, en échange de terres à Quenet Ysac et aux environs". Quenet Ysac = Cantizac.

En 1427, Balgan appartient au Sieur de Gavre qui y demeure et a pour métayer Jehan DERIAN.

L'édifice a aujourd'hui totalement disparu.

Rolland ajoute dans son livre à propos de Kerbiscon :

Rollando Kerbiscon

Les états de noblesse nous indiquent que "la seigneurie, le manoir, la métairie noble de Kerbescont ou Kerembescont, par Pierre, fils de Perrot Bourdin (1464), Geoffroy de la Tertrée et Françoise Gibon, fille de Pierre Gibon (1536), Jean de la Tertrée, leur fils (1539), les enfants de Pierre de Kerberruet (1603), Jacques Sorel, écuyer (1638), Fr. de Coué, chevalier, seigneur du Brossay (1700)."

Cassini Kerbiscon

Lors du relevé de Cassini, le lieu-dit de Kerbiscon est figuré tout comme Bezidel, Cano, Saint-Laurent, Limur, Quenepitur ou Keravelo. La toponymie sinagote est déjà en place.

1771 1785 SENE balgan

Lors du relevé effectué par le cartographe entre 1771-1785, le hameau de Balgan apparait à côté de celui de Kerbiscon.

1810 Cadastre Balgan

Les villages de Balgan et de Kerbiscon nous nous sont décrits au cadastre de 1810. Balgan compte alors 5 constuctions. Sur la parcelle 175, une construction qui sera remodelée en 1832.Cette longère nous est décrite dans l'Inventaire du Patrimoine de Bretagne.

Inventaire Ferme Balgan

Le premier dénombrement à Séné, en 1841: 

Il nous indique la présence de quatre familles au lieu dit-dit Balgan et d'une famille à Kerbiscon, ferme située au bout du chemin de Balgan, qu'on ne confondra pas avec la caserne de Kerbiscond, située au plus près de la saline éponyme et où résident les familles de douaniers

 1841 Balgan familles

Jean LEBREC est tisserand à Balgan avec sa femme et ces deux enfants. Un couple de journaliers, Bertin x Lebrun travaille sans doute auprès des deux laboureurs de Balgan, la famille GUILLANTON et JOUAN.

 

1845 Cadastre Balgan 2

Les  paludiers à Kerbiscon (Balgan) laisseront la place à des cultivateurs:

Kerbiscon Cadero Richard

Le dénombrement de 1841, nous indique qu'à la ferme de Kerbiscon vivait une famille de paludiers. Pierre CADRO, petit-fils d'un paludier de Batz sur mer venu à la fin du XVIII siècle,  marié avec Jacquette RICHARD, fille de paludier de Batz. Les dates de décès de Réné Richard et son épouse Jeanne Calo, nous indique que la famille Richard s'est établie à Kerbiscon au tournant du siècle révolutionnaire.

1841 Kerbiscon paludier

Les Cadro sont encore présents à Kerbiscon lors des dénombrements de 1886 et 1891. Presque 50 ans plus tard, Guillaume CADRO [18/12/1828 - >1900] est paludier aux côtés de son épouse Isabelle LEROUX [11/3/1836-20/10/1900]. Il sera le dernier paludier installé à Kerbiscon. La saliniculture rapporte moins. Son fils Patern CADERO de la classe 1895 sera mobilisé pendant la guerre. Il déclare alors la profession de domestique. Après l'armistice, il s'engagera dans la gendarmerie.

1886 Kerbiscon Cadro

1901 Kerbiscon

Au dénombrement de 1886, la famille GUYODO-Penpenic est également installée à Kerbiscon. Jean Pierre GUYODO [2/1/1852 Monterblanc - 27/6/1903 Kerbiscon] et son épouse Marguerite PENPENIC [23/8/1862 St-Avé - 1928] sont cultivateurs avec leur fille âgée de 1 an. Marguerite PENPENIC est issue d'une famille de cultivateurs installéee à La Poussinière à Séné. La ferme emploie 4 gagistes et une bergère. En 1891, la famille compte deux enfants et emploie 4 domestiques. Leurs 5 enfants naitront à Kerbiscon comme nous le précise les sites de genealogie.

1901 Kerbiscon chasse

Le lieu du décès de son épouse Marguerite nous indique que les Guyodo seront cultivateurs à Kerbiscon jusqu'aux années 1930, ce que confirme les dénombrements de 1921 et 1926. La famille cultivera également des teres à Bézidel.

Kerbiscon GUYODO

1926 Kerbiscon familles

Le dénombrement de 1926 nous indique que Jean Marie GUYODO [27/8/1885 - 3/10/1951] a pris la tête de la ferme avec son frère André et sa soeur Marie Philomène. La famille accueille leur mère Marguerite qui décède en 1928..Au dénombrement de 1931 on retrouve Jean Marie  et marie Philomène GUYODO installés à la ferme de La Poussinière. La ferme de Kerbiscon change de main comme nous l'indeique cette annonce notariale.

1924 Kerbiscon vente

Au début des années 30, la ferme de Kerbiscond passe à la famille de Jean Marie RIGUIDEL [30/11/1886-22/10/1959] d'Arradon qui a épousé Anne Marie Mathurine LE PELVE. Cette période concorde avec les dates de naissance de ses 3 filles qui naissent à Vannes en 1924, et à Theix en 1926 et 1928. Sa fille, Anne RIGUIDEL reprendra l'exploitation agricole avec son mari Jean QUESTEL. Après le décès de Jean Marie RIGUIDEL, Cependant, cette annonce de 1933 nous indique que l'activité agricole cesse à Kerbiscon à cette période.

1933 Kerbiscon cessasion agri

Albert LE PELVE [38/4/1919-26/2/2003}, neveu par alliance rachète le corps de ferme. La ferme de Kerbiscon, au bout du chemin de Balgan  reste encore aujourd'hui propriété familiale.

 

Les Guillanton-Montfort, laboureurs à Balgan :

.La consultation des dénombrements successifs à Séné permet de retracer les familles qui vécurent à Balgan.

Guillanton familles

La famille GUILLANTON  est présente à Balgan en 1841. L'aieul Guillaume LE GUILLANTON originaire du village de Meudon en Saint-Nolff, décèdera à Balgan, Séné en 1848. Son fils, Patern GUILLANTON, vit en 1841 avec ces 4 enfants et un domestique. En 1901, le petit-fils, François LE GUILLANTON et son épouse Françoise LE DRESSAY vivent avec leurs 6 enfants et la ferme emploie un berger, un domestique et une bergère. . En 1906, la famille compte désormais 8 enfants et n'emploie plus qu'un domestique.

Après la 1ère Guerre Mondiale, qui a vu la mort de son premier mari, Louis MONTFORT,dans les tranchées de l'Oise, sa veuve Marie Louise LE GUILLANTON, épouse son beau-frère, Jean Marie MONTFORT

1921 Balgan MONTFORT

Leur plus jeune garçon, Louis Albert MONTFORT reprendra le fermage de Balgan. La famille est encore pointée lors du recensement de 1962.

1962 Balgan MONTFORT

A la retraite de M. Monfort, vers 19xx, Les soeurs PERRIN de Belgamme, installées au château de Coet Ihuel en Sarzeau, dont une, Simone, s'est mariée à Marseille avec Louis MASSIET du Biest, issu d'une famille de militaires d'Hazebrouck, , propriétaires des terres à Balgan, décident de vendre.

PERRIN x MASSIET

La famille LE ROUX de Limur rachète alors la propriété. La batisse reste inoccupée pendant plusieurs années. Le bâtiment était dans un état d'abandon et nous devons au propriétaire actuel, sa restauration.

Balgan 2001 Trebaol 1

Balgan 2001 Trebaol 2


Ferme Balgan

 

Les Jouan-Caudal, fermiers à Balgan :

En face la ferme Guillanton-Montfort, existe dès 1810 un autre corps de ferme à Balgan. En 1841, la famille JOUAN est pointée lors du dénombrement.

Jouan Balgan

La famille JOUAN est originaire de St-Nolff et St-Avé. En 1841, les deux frères Guillaume et Jean JOUAN sont à Balgan. En 1886, Jacques JOUAN et son épouse Marguerite LE CALONNEC sont cultivateurs à Balgan. On retrouve le couple âgé au dénombrement de 1901.Leurs enfants, Marie Félix, Marie Vincente et Jean Marie naissent à Balgan.

1906 Balgan JOUAN

En 1906, c'est leur fils Jacques JOUAN [1828-1908], devenu veuf qui est cultivateur, aidé de ses deux dernières filles et de son frère Phillipe JOUAN.

Balgan ferme Jouan Caudal

Après le décès de Jacques JOUAN, la ferme passe à la famille CAUDAL, avec à sa tête Mathurin CAUDAL.[vérifier si fermiers ou propriétaire]  La famille est originaire de Grand-Champ (dénombrement de 1911 et 1921). Le corps d'habitation a dû être remodelé. La date de 1910 figure à la lucarne principale.

Caudal Balgan.pgp

La famille est endeuillée pendant la Première Guerre Mondiale. François Marie CAUDAL est tué à l'ennemi à Callone dans les tranchées de la Meuse en avril 1915.

1926 Balgan CAUDAL

En 1926, son frère Joachim CAUDAL est toujours pointée à Balgan. avec son épouse Julienne ROUXEL. Le couple de cultivateurs est aidée par les beaux-parents. Leur fils, Ange Jean CAUDAL sera à leur suite cultivateur à Balgan. Il se marie en 1953, avec Reine BIHOES, dont les parents tenaient un café à Saint-Léonard. Au début des années 1970, il fera construire la maison néo-bretonne en amont du chemin de Balgan. 

De nos jours : 

1965 Balgan Kerbiscon

De nos jours, le village de Balgan compte un agriculteur-fleuriste, les Jardins de Balgan; installé depuis 1984, la néo-bretonne de Caudal; l'ancienne ferme des Caudal mise en vente par les héritiers et la longère des Guillanton-Monfort toute restaurée. Au bout du chemin, l'ancienne caserne des douaniers reconfigurée en maison d'habitation.

2019 ign Balgan Kerbiscon photo

 

 

 

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